Première étape : passer dans l'espace d'embarquement avec mon sac (faire attention aux liquides donc) voyons voir si je vais pouvoir rentrer dans l'avion avec toutes mes affaires sur moi. Ca me soulage de carresser l'espoir de voyager librement avec mes effets (ne pas avoir à me préoccuper de ce qui leur arrive jusqu'à la soute ni attendre au sortir à l'arrivée), et surtout faire avec juste ce qu'il faut.
C'est toujours "surréaliste" un espace d'attente à l'aéroport, CDG 2, du verre, des hotesses et stewarts Air France sortis d'un magazine de mode cotoyant des femmes de ménage qui sont d'origines aussi lointaines que les destinations sur les écrans... Delhi, (une autre fois peut être), Djibouti (je ne pense pas la voir un jour). Les Nantis de l'espace Petroleum, Gold, sur les sièges transats façon solarium profitent d'un beau panorama.
Pause. Mon esprit n'est plus au Vietnam comme il a pu l'être tant ces derniers jours. C'est l'instant d'avant la réalisation, en suspens, calme, et vide.
[..........journaux ? ......chocolat ? ............., eau ? , ...............]
17h50 Un thé, chaud, trop chaud. Le laisser refroidir en posant mes fesses ailleurs. Espace F49, un groupe d'Italiens en partance pour le Nepal. Au début, six personnes tranquilles, je crois à trois couples qui se connaissent bien et se sont organisés un trekking; puis le gars que je pense être le guide ne l'est pas. Une dame, la cinquantaine, peau et cheveux foncés par un bronzage intense, lunettes et polaire blanches qui tranchent avec, arrive, une glace (blanche) à la main. Rire du groupe. Il faut vraiment être d'Italie pour aimer manger une glace un 15 octobre à Paris, dans un aéroport. C'est elle qui mène le groupe, qui se complètera plus tard, une VIngtaine de personne en tout, un voyage organisé finalement. un peu déçue je croyais à une implication plus grande de quelques motivés...
Je projette le regard ailleurs. Deux femmes indiennes, de dos, qui discutent. Trois hommes indiens, ordis portables, l'un d'entre eux reste pour garder les bagages pendant que les autres vont vaquer. Il se fait aborder par un vietnamienne, dame de 40-50 ans qui parle fort avec un accent asiatique en français pour savoir si ici se trouve bien la porte d'embarquement F49. Il répond en anglais que oui. Elle s'assoit et met du rouge à lèvre, puis en essaye un autre qu'elle vient d'acheter au duty free, nombreux bracelets au poignet, costume noir bon marché mais habillé pour le travail, une cheap working business women, je pense à cet instant. Elle a un sac super U, les même que ceux qu'il y a à Nort sur Erdre, avec plein de billes dessus...
Addendum 1 : Nort sur Erdre et dans toute la France, mais j'ai pensé à chez mes parents
Addendum 2 : à ce moment je n'ai pas encore séjourné au Vietnam et j'aime à laisser telles quelles les impressions naïves et sans fondement, même si je ne les partages plus désormais.
19h : Embarquement.